Eliott Gauthey-Franet

Doctorant au LERMAB en cotutelle avec le CRAN
Ingénieur ENSTIB - Promo 2022

Été comme hiver, toute la journée, Eliott travaille à côté d’un poêle en pleine combustion. Contrairement aux ingénieurs de sa promo, il n’a pas quitté le Campus Bois. En effet, sa thèse, financée par la start-up N2air, porte sur l’optimisation de la combustion des granulés de bois dans les poêles domestiques. La start-up N2Air, fondée en 2021 par Jérémy Hugues-dit-Ciles dans le Jura, révolutionne le chauffage au bois avec une application mobile permettant aux utilisateurs de poêles à granulés de bois d’optimiser le fonctionnement de leur appareil. Cette solution promet un rendement maximal tout en minimisant les émissions polluantes, s’adaptant aux caractéristiques spécifiques du combustible utilisé.

« Actuellement, les simulations numériques se basant sur des modèles physiques ne fonctionnent pas très bien. L’idée est donc de passer par l’apprentissage supervisé, une branche de l’intelligence artificielle. Je crée des données grâce à mes expérimentations et je les utilise ensuite dans des modèles d’apprentissage supervisé afin de prédire les résultats de combustion. »

Avant d’intégrer l’ENSTIB, Eliott a suivi une prépa PTSI puis une prépa PT, avant d’entamer ses trois années d’ingénieur.

« En dernière année, je me suis spécialisé dans le domaine énergétique : thermique, environnement et production d’énergie à partir de biomasse. Mais c’est surtout ce dernier aspect qui me passionnait ! À la suite de mon PRD sur l’optimisation des chaudières à granulés et d’un stage chez Egger, j’ai eu l’opportunité de débuter une thèse sur le campus fin 2022. À l’ENSTIB, certains cours étaient vraiment très intéressants, mais là où je me suis vraiment épanoui, c’est grâce à l’ambiance. J’ai rencontré des personnes au fil de l’eau qui sont devenues de très bons amis. Je suis assez sportif, et je me suis régalé à pratiquer énormément de sport au campus et à Épinal. »

Il souligne aussi l’importance des interactions humaines :

« Être à l’école, entouré de personnes d’horizons très différents, et partager avec elles — que ce soit en travaillant, en discutant ou même en cuisinant — permet de faire de belles rencontres. Ces échanges m’ont beaucoup appris et m’ont aidé à grandir. »

Parlant de son projet doctoral, Eliott confie :

« Une thèse, c’est un peu un marathon sur trois ans. Dire qu’on s’épanouit tout le temps serait mentir. Mais ce que j’aime dans la recherche, c’est ce moment où l’on bloque sur un problème, qu’on en discute avec un supérieur, qu’une nouvelle idée germe, puis qu’on teste une solution. Qu’elle fonctionne ou non, on sent qu’on avance. Pour l’avenir, j’envisage peut-être de rejoindre l’entreprise qui finance ma thèse, située dans le Jura, une région que j’apprécie. J’aimerais aussi travailler à l’étranger, dans un lieu calme et hors des circuits touristiques, pour me ressourcer et découvrir de nouveaux horizons. »