Léa Roublique
Léa travaille au sein du Comité Interprofessionnel du Bois-Énergie (CIBE), qui coordonne et accompagne les acteurs du chauffage collectif et industriel au bois. Elle est responsable de projet et assure également le secrétariat d’une commission « Retour d’expériences » (REX) sur la conception, la construction et l’exploitation des chaufferies. Son rôle consiste à recueillir et analyser les retours d’expérience des professionnels du bois-énergie, afin de rédiger des guides de bonnes pratiques et des états des lieux. Ces travaux, conventionnés par l’ADEME, offrent une vision neutre et représentative de l’ensemble des acteurs de la filière (fournisseurs, constructeurs, exploitants, maîtres d’ouvrage, bureaux d’études…). Elle s’occupe aussi de la veille réglementaire et de l’animation de groupes de travail.
En parallèle, Léa est membre active d’ETYC (Energy Transition Youth Club), une association créée en avril 2024 par deux jeunes femmes engagées. Son objectif : mettre en relation des jeunes de tous horizons qui travaillent dans la transition énergétique (solaire, éolien, hydrogène, biomasse…), qu’ils soient juristes, ingénieurs, financiers ou communicants.
C’est passionnant de découvrir comment chacun cherche à atteindre un même objectif de transition énergétique, mais à sa manière. J’ai intégré le bureau en début d’année. Je m’occupe plutôt des aspects techniques, comme l’organisation de visites de sites en lien avec des professionnels. Côté communication, le site internet et le langage employé ne correspondaient pas forcément à tous les profils, car les fondatrices venaient d’un milieu politico-financier. J’ai donc pris en charge l’adaptation de la communication pour la rendre plus accessible et inclusive.
À l’ENSTIB, les cours de valorisation énergétique (socle commun et spécialisation de 3e année), de caractérisation des essences, de gestion forestière et la spécialisation Environnement lui ont donné une base de connaissances solide, tant pour son poste actuel que pour son précédent emploi (Léa était chargée d’études biomasse chez IDEX). Les autres enseignements lui ont permis d’acquérir une vision globale de la filière forêt-bois et de mieux comprendre les enjeux de chacun des acteurs.
C’est un vrai confort de pouvoir échanger avec tous les profils, quel que soit leur métier.
Elle garde aussi un excellent souvenir des cours de Bioraffinerie suivis en 3e année :
C’était totalement innovant et expérimental. J’y ai découvert la vie en laboratoire, le monde de la recherche et l’intensité de travailler dans un petit groupe de passionnés. Nous étions moins de dix, et cela reste une expérience marquante.
Originaire de Martinique, issue du lycée Bellevue (prépa MP), Léa se souvient aussi de son arrivée à Épinal :
Le changement climatique a été radical ! Je fais partie de la promotion qui a connu le COVID de la moitié de la première année jusqu’à la fin du cursus. J’ai donc eu peu d’occasions de profiter de la vie étudiante et de la nature. Mais j’ai été frappée par l’esprit familial de l’école et la solidarité entre Enstibiens. Avec des proches souvent éloignés (les miens à 7000 km), la promo devient vite une seconde famille. Si c’était à refaire, je le ferais exactement pareil, car je ne me suis jamais sentie seule.
Aujourd’hui, Léa recommande l’ENSTIB sans hésiter :
Je conseille l’école à toutes les personnes dont les valeurs résonnent avec celles de l’ENSTIB. Ce sont avant tout ces valeurs communes qui permettent de s’y épanouir. Peu d’Enstibiens s’orientent vers le bois-énergie à la sortie, mais les enseignements sont d’une grande qualité. On y acquiert toutes les bases nécessaires, et on bénéficie d’un réseau d’anciens toujours actifs qui facilite l’entrée dans le monde professionnel.