Depuis 2011, les ingénieurs en 2ème année à l’ENSTIB vivent début décembre une expérience exceptionnelle : une semaine dans la peau de l’équipe dirigeante d’une entreprise. Sous la houlette de Gérard Xolin, Professeur de Gestion à l’ENSTIB, ils sont répartis en équipe de 5, avec pour chacun un poste à responsabilité (stratégie/marketing/communication/organisation/finance).
A l’issue de la semaine, ils restituent leurs travaux, devant enseignants et professionnels, pour une évaluation concrète de leur prestation. Le scénario 2019 de l’opération concernait le monde du ski, de la paire la plus classique aux planches de surf les plus sophistiquées, avec des cibles différentes et des stratégies à construire. Certains ont fait faillite, d’autres ont explosé leurs performances, grâce à une stratégie efficace.
Les règles du jeu
Dès le lundi, à travers un jeu de rôles professionnalisant, les étudiants disposent de moyens matériels (des machines), humains (des ouvriers), financiers (un capital) dans un contexte économique, sociétal et concurrentiel (chaque groupe d’étudiants correspond à une entreprise qui entre en concurrence avec les autres). Chaque entreprise élabore une stratégie pour conquérir des parts de marché et garantir une rentabilité satisfaisante pour les actionnaires, c’est-à-dire supérieure à un livret A. Parallèlement, ils doivent réfléchir à une opération de communication, dont l’objectif est de développer la notoriété et la visibilité de leur(s) produit(s).
Les objectifs
Les étudiants travaillent en groupe, car la performance de chaque entité est collective. Ils expérimentent ainsi l’interactivité entre les différentes disciplines des sciences de gestion, de la stratégie globale au marketing et à la communication, l’organisation et les finances. Ils prennent également conscience de l’importance des disciplines Sciences Humaines et Sociales dans la réussite d’un projet.
Gérard Xolin insiste « La technique compte mais pas que, il faut aussi s’occuper de ses clients, de ses salariés de ses actionnaires et de sa banque. La jeune entreprise In’bô a su s’approprier ces outils là et ça marche. Il est également essentiel de communiquer en interne (dans le groupe) en externe (banques, investisseurs, clients…) aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Enfin, l’expérience permet de favoriser l’engagement sur un projet commun, créer une émulation saine : cette pédagogie place les étudiants dans l’action, cela les motive en général. »
Les intervenants
Pour mener l’opération à bien, Gérard Xolin est assisté par Manuel Raimondez, enseignant en gestion à l’Iut Hubert Curien et Flavie Najean, Professeure de Communication à l’ENSTIB et Conseil en Communication en libéral.
L’équipe est épaulée par l’association ECTI, pilotée par d’anciens professionnels en retraite, qui ont des profils différents et complémentaires et qui ont souvent exercé des postes à responsabilités. Ils peuvent intervenir dans des entreprises en difficulté ou dans des établissements scolaires pour faciliter l’insertion des élèves.
Sur le vif
« Une semaine enrichissante, qui nous a permis de travailler en équipe, de prendre des décisions, au cours d’une vraie simulation. »
« Nous avons du écouler nos stocks à bas prix, car nous étions en grande difficulté. Malgré tout, l’expérience a été formatrice et nous avons beaucoup appris.»
« Nous avons pu appliquer ce que nous avions vu en TD dans son ensemble, au lieu de travailler les matières séparément. Ça nous a permis de voir que tout est lié, dans le monde de l’entreprise. »
« Ce n’est pas évident de prendre des décisions, qui sont forcément des prises de risque. L’expérience est vraiment enrichissante à ce niveau. »
« C’est très intéressant de travailler toutes les matières ensemble. On voit que tout doit s’articuler, pour que l’entreprise fonctionne. Tout est important. »